Mois : novembre 2018

Se réformer sans cesse

Se réformer sans cesse

Le premier principe qui inspire tout le protestantisme est celui qui pose la seule autorité de l’Eglise : « Sola Scriptura« , c’est à dire par l’autorité de l’écriture

L’autorité de la seule Écriture signifie qu’elle fournit l’instrument qui permet de peser, de mesurer et d’apprécier ce que l’on reçoit d’ailleurs; elle ne veut pas dire qu’on ait à ignorer, à rejeter ou à condamner ce qui ne vient pas d’elle (A. Gounelle).

Un autre principe fondateur considère que l’homme ne peut, par sa raison ou son esprit, reconnaître la vérité. Il doit pour cela être éclairé par Dieu lui-même : « Testimonium Spiritus sancti« . La compréhension des Écritures est le fruit du renouvellement de l’intelligence par le Saint Esprit et du libre examen (l’honnêteté intellectuelle).

Ainsi, les églises évangéliques qui posent comme base une foi dont la raison est première ont une position bien compliquée à défendre.

Les églises de la Réforme ont dès le 17e siècle, exigé de demeurer une Eglise “ecclesia reformata quia semper reformanda » c’est à dire se réformant sans cesse.

Hélas cela reste un vœux pieux : les témoignages sur les blessés et cassés du fonctionnement évangélique actuel s’accumulent et leur accompagnement devient un ministère spécialisé.

Contrairement aux idées reçues, ceux qui témoignent sont en fait de plus en souvent des chrétiens matures et engagés ayant eu des responsabilités en église et ne supportant plus le décalage avec l’amour du Christ.

Ainsi, dans le magazine « Christianisme aujourd’hui » de février 2007 sur la foi hors église ,le dossier s’ouvre sur la constatation suivante, a partir des travaux doctorants du pasteur neo-zélandais  Alain Jamieson.

Un aspirateur géant donc le sac serait troué. C’est ainsi que le chercheur Alan Jamieson décrit le milieu évangélique, déployant son énergie dans le recrutement de nouveaux membres alors qu’il en perd nombre d’autres….

Ce qui est nouveau est particulier, c’est que, dans un certain nombre de cas, ceux qui quittent une église professante le font fermement décidés à rester attachés à leur foi et à continuer à la vivre hors cadre ecclésial.

Les sociologues se sont penchés sur ce phénomène, en particulier dans le monde anglo-saxon .

D’après eux , la tendance va se poursuivre et constituer un défi pour l’Eglise évangélique du XXI eme siècle

Un mouvement de fond est apparu aux Etats-Unis, mené par le bloggeur évangélique  Frank Viola ( son blog Beyond Evangelical  est classé dans le top 10 des blogs évangéliques les plus influents).

Il prône le retour aux églises primitives ( donc églises de maison) sur base scripturaire.

Voilà ce qu’il écrit au début de son livre à succès Reimaginer l’église

Le célèbre enseignant Martyn Lloyd-Jones dit un jour:

-« Nous vivons dans un âge désespérément en-dessous du modèle du Nouveau Testament, en étant satisfaits de notre douillette petite religion.«

Avec cette pensée à l’esprit, je voudrais commencer notre discussion sur les pratiques de l’Eglise du Nouveau Testament en examinant pourquoi les chrétiens de l’église primitive se réunissaient.

Notez que lorsque j’emploie le terme « réunion d’église » je l’utilise dans un sens restreint.

La Bible dresse le portrait de nombreuses et différentes sortes de réunions durant lesquelles les premiers chrétiens se rassemblaient (réunions de prière, évangélisations, enseignement, réunions apostoliques, conseils d’église, etc.).

Par « réunion « , je me réfère explicitement au rassemblement spécial de l’assemblée locale, décrit dans I Corinthiens 11-14. En accord avec les Écritures, et également avec la tradition, cette rencontre semble s’être déroulée le premier jour de la semaine (Actes 20:7).

Avant que nous explorions le but de la réunion d’église du Nouveau Testament, examinons premièrement pourquoi la plupart des chrétiens aujourd’hui se rassemblent « à l’église » . Il y a principalement quatre raisons:

1) l’adoration,

2) l’évangélisation,

3) entendre une prédication, ou

4) la communion fraternelle.

Aussi curieux que cela puisse paraître, le Nouveau Testament n’envisage jamais aucune de ces raisons comme but central des premiers rassemblements.

La place de l’adoration, de l’évangélisation, de la prédication et de la communion fraternelle;

Selon le Nouveau Testament, l’adoration est quelque chose que nous vivons. C’est dorénavant la manifestation de notre reconnaissance, notre affection, notre dévouement, et le sacrifice d’obéissance dont Dieu est Digne a chaque instant de notre vie (Matthieu 2:11, Romains 12:1, Philippiens 3:3).

Par conséquent, lorsque nous nous rassemblons en tant que peuple de Dieu, nous devrions venir dans un état d’esprit d’adoration.

Le temple de l’Ancien Testament est la figure clé pour cet aspect de la réunion, car l’extraordinaire particularité du temple était l’adoration.

Cependant dans la pensée de beaucoup de chrétiens d’aujourd’hui, l’adoration est limitée à chanter des cantiques, des hymnes et des louanges. Et bien qu’adorer Dieu par des chants fut un aspect très important de la rencontre alors (Ephésiens 5:19, Colossiens 3:16), la Bible ne le présente pas comme thème principal.

De la même façon, la Bible n’assimile jamais l’annonce de l’Evangile au but de la réunion des croyants.

Au contraire, le Nouveau Testament démontre clairement cela se déroulait communément en dehors du rassemblement des croyants.

J’appelle de telles réunions, des « évangélisations » et d’ordinaire elles se tenaient dans des lieux fréquentés par des non-croyants, c’est-à-dire dans les synagogues et sur les places publiques (marchés).

Au contraire, les rencontres du Nouveau Testament étaient principalement destinées aux croyants. Le contexte de I Corinthiens 11-14 confirme cela de façon tout a fait évidente. Bien que des « non-régénérés » furent parfois présents, la réunion ne se focalisait pas sur eux. (dans I Corinthiens 14: 23-25, Paul mentionne furtivement la présence hypothétique de non-croyants à la réunion.)

En outre, l’idée répandue que la réunion hebdomadaire était motivée par l’intérêt d’entendre une prédication est sans fondement biblique.

Bien que le « ministère de la Parole » fut certainement présent dans les réunions primitives (I Corinthiens 14 parle de ceux qui enseignaient des doctrines, donnaient des révélations et des prophéties), entendre un « sermon » n’en était pas la caractéristique principale.

En considérant cela, les réunions de l’Église primitive étaient nettement différentes du typique service (culte) institutionnel dont la chaire (estrade) focalise l’attention,

où tout converge et est basé sur le sermon,

et où la congrégation (les personnes pré- sentes) évalue la réunion à la qualité du message (apporté par le prédicateur).

Une lecture attentive des textes bibliques nous conduira a là surprenante réalité que l’idée d’une réunion centrée sur le sermon, d’une église focalisée sur l’estrade (la chaire) n’est en aucun cas soutenue par le Nouveau Testament.

Bien qu’il soit vrai qu’en certaines occasions dans le livre des Actes nous trouvions les apôtres exerçant le ministère de la Parole longuement, de tels rassemblements n’étaient pas des « réunions d’église ».

C’était plutôt des rencontres « apostoliques » durant lesquelles les apôtres prêchaient à des auditeurs lorsqu’ils étaient courtement de passage dans une ville ou qu’ils fondaient une nouvelle église.

Cela pourrait s’apparenter à un apôtre d’aujourd’hui, enseignant ou prophète, exerçant ses dons, et exceptionnellement durant un séminaire ou une conférence.

Ces réunions « de ministère’ (où l’on vient recevoir l’enseignement, la prophétie…) ne doivent pas être confondues avec les « réunions d’église ».

Dans un premier temps, un ministère apostolique charismatique est exercé envers un auditoire passif pour l’équiper au service ; afin que, par la suite, chaque membre exerce librement ses dons « reçus ».

Par conséquent, l’enseignement de la Parole était simplement un des thèmes de la réunion. Ce n’était pas le but central.

De plus, l’enseignement n’était pas donné par la même personne chaque semaine comme cela est la coutume dans la plupart des églises traditionnelles.

Enfin, la communion fraternelle n’était pas non plus la but principal des réunions primitives.

Bien que celle-ci fasse partie intégrante de la vie « du Corps », elle n’a jamais constitué la principale raison du rassemblement des croyants. La communion fraternelle, ainsi que les prières, la fraction du pain, et l’enseignement des apôtres, se développe simplement lorsque le peuple de Dieu dans la joie commence a rendre gloire au Seigneur Jésus et permet au Saint Esprit de diriger leurs rassemblements (Actes 2:42).

Finalement, bien que ces quatre activités soient nécessaires a la vie de l’église, aucune d’entre elles ne peut à juste titre être retenue comme le but ultime de la réunion « d’église ».

L’exhortation et l’édification mutuelle

Si le but de la réunion, comme décrite dans le Nouveau Testament, n’était ni l’adoration, ni l’évangélisation, ni la prédication,ni la communion fraternelle, quel était-il donc?

Selon les Ecritures, les croyants se rassemblaient en vue de l’édification mutuelle et de l’exhortation. I Corinthiens 14:26 :

« Que faire donc, frères? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. »

Hébreux 10:24,25 décrit aussi de façon indiscutable::

« Veillons les uns sur les autres, pour nous exciter à la charité et aux bonnes oeuvres.

N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns;

mais exhortons-nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour. »

( Voir aussi I Thessaloniciens 5:11 et Hébreux 3:13-14)

La réunion visualisée dans les Écritures était destinée a conduire chaque membre de l’assemblée locale à participer à la construction de l’église en tant que Corps

(Ephésiens. 4:16).

Dans le Nouveau Testament, l’interdépendance était le sceau, la marque de reconnaissance de la rencontre –« chacun d’entre vous » en était la caractéristique la plus frappante.

Bien qu’il y eut des chants et des louanges d’interprétés, cela n’était pas confiné à une équipe spéciale dirigeante de musiciens professionnels chargée exclusivement de conduire l’assemblée dans la louange. La réunion était plutôt ouverte à conduire « chacune des personnes présentes » à « exercer un ministère » à travers le chant.

Les mots de Paul sont (I Corinthiens 14:26):

« les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique » dans l’assemblée locale.

Même les chants en eux-même étaient marqués du sceau de l’interdépendance, en ce sens que Paul exhorte les frères et soeurs à « s’entretenir les uns les autres par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre coeur les louanges du Seigneur

(Ephésiens. 5:19, Col. 3:16) ».

Dans un tel contexte d’ouverture, il est raisonnable de supposer que les premiers chrétiens composaient leurs propres cantiques et les partageaient avec le reste des saints durant la rencontre.

De plus, chaque croyant de l’assemblée qui recevait une parole de Dieu se voyait donner la liberté de l’apporter avec ses propres dons spirituels particuliers.

Donc, une rencontre « primitive » typique se serait déroulé ainsi :

– un enfant partage la Parole de Dieu à travers une pièce dramatique et un chant;

– une jeune femme donne son témoignage;

– un jeune frère partage une exhortation suivie d’une discussion de groupe;

– un frère plus ancien explique une partie des Écritures suivi d’une prière ;

– une soeur raconte une histoire tirée de ses propres expériences spirituelles;

– plusieurs adolescents discutent de leur semaine de classe et exposent leurs requêtes de prière;

…et tous ensemble vivent un moment de communion fraternelle en partageant un repas à la même table.

 

Lorsque l’apôtre fait le tableau de la réunion du Nouveau Testament dans I Corinthiens 14, nous voyons une rencontre où chaque membre est activement impliqué.

Fraîcheur, ouverture, et spontanéité étaient les marques de fabrique de ces rassemblements, et l’édification mutuelle en était le but premier.

Les instructions bibliques concernant la réunion de l’église primitive sont définies solidement dans les Ecritures et reposent sur la direction de Christ (en tant que la Tête du Corps), qui est le point central du dessein éternel de Dieu (Ephesiens 1:9-22, Col. 1:16-18).

Cela revient à dire que Christ était entièrement prééminent dans le rassemblement des croyants du Nouveau Testament. Il en était le centre et la circonférence. Il tenait « l’agenda », Il dirigeait les évènements, et Il était « le boss » indiscuté. Bien que Sa direction soit invisible à l’oeil nu, Christ était clairement le Guide.

Dans ce contexte, le Seigneur Jésus était libre de parler à travers celui qu’Il choisissait et cela quelles que soient ses capacités.

En contraste, la pratique commune d’une infime partie de ministères professionnels assumant toutes les activités de l’assemblée, alors que le reste des saints demeurent passifs, était absolument étrangère aux premiers croyants.

 

Conclusion : ce mouvement de retour à la Parole est une vraie tendance de fond, les églises qui suivent ce modèle se retrouvent maintenant  sur tout les continents.

Les fruits sont bien présents et les membres croissent en Christ à une vitesse fulgurante par rapport aux églises évangéliques traditionnelles.

Il y a très peu de départs.

Qui a dit que la réforme était compliquée ?

Détecter les faux prophètes

Détecter les faux prophètes

Avec Youtube il est très facile de visionner les « prophéties » du monde entier bien que 95% des « prophètes » semblent localisés sur le continent Africain.

Et déjà ça pose un problème.

Il y a évidemment des prophètes (ceux ou celles qui ont survécu aux persécutions) dans le monde entier mais peu choisissent la vidéo pour passer des messages…..tout simplement car beaucoup de messages ne concernent que l’église locale ou un individu et ne sont pas destinés a être largement diffusés.

Et voilà pourquoi le fait de passer systématiquement par Youtube pose problème, c’est très bon pour la publicité du « prophète »  et sa prospérité financière mais c’est loin de refléter la volonté de Dieu.

Ainsi, il est tout a fait possible de recevoir une instruction du type « Dis ma volonté au monde », mais ce n’est pas du tout le plus courant.

La première conclusion à tirer de cette déferlante africaine est de dire qu’elle traduit donc une volonté humaine et non pas divine.

Matthieu 7.22-23►

Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? et en ton nom que nous avons chassé des démons ? et en ton nom que nous avons fait plusieurs miracles ? Et alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus. Retirez-vous de moi, vous qui faites l’iniquité

Il est très facile de voir qui ces prophètes glorifient: eux-mêmes ou Dieu ?

1 Pierre 5.5►

les uns à l’égard des autres, revêtez-vous d’humilité 

Exemple 1:

Celui ci porte très visiblement tout les attributs de la réussite sociale: costume de prix, montre en or et, ce qui est cocasse, parle dans un micro doré ou plaqué or.

Il faut également signaler le lien direct pour faire des dons, avant même d’écouter le message, et le fond sonore spectaculaire de roulements de tambour pour rajouter de « l’autorité ».

Sinon ce qu’il raconte est plutôt creux.

Exemple 2:

Celui ci a carrément un trône doré, pour bien montrer qui est le roi.

Exemple 3:

Celui ci est un « prophète majeur », aucune idée de ce que c’est.

Sinon, la « pluie » dont il parle est un mauvais trucage rajouté à la vidéo

Exemple 4:

Celui ci est en plus le « roi », on a bien compris que ce n’est donc pas Jésus….

 

Exemple 5:

Le déroulé de la « prophétie » est très révélateur.

Dans la vidéo suivante, remarquez les assistantes qui portent un Tee-shirt a l’effigie du « prophète », puis l’utilisation « magique » de la bouteille.

Remarquez qu’il parle très souvent par sa propre « autorité »: caractéristique des faux prophètes.

Enfin déclencher un accouchement n’a rien d’extraordinaire, un choc émotionnel peut en être a l’origine.

Par contre cela lui permet de choisir lui-même un prénom pour l’enfant, la main-mise sur la mère est totale.

On voit bien que cet événement augmente son pouvoir, mais quel est le rapport avec Dieu ?

Exemple 6:

Cette vidéo est aussi très intéressante au niveau pédagogique.

Remarquez tout les artifices utilisés pour renforcer la « révélation » qui, au final, glorifie le « prophète » ( il y a même un fidèle qui se prosterne).

Sur un plan technique, il n’y a aucune difficulté a faire une « divination », l’esprit de divination est biblique mais ce n’est pas le Saint-Esprit.

2 Rois 17.17►

et ils firent passer leurs fils et leurs filles par le feu, et ils pratiquèrent la divination et firent des incantations, et ils se vendirent pour faire ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel et pour le contrister

Ce n’est pas une « parole de connaissance » car elle n’édifie pas, il fait juste pression sur cette femme grâce à sa « révélation »

1 Corinthiens 14.3

Mais celui qui prophétise, édifie, exhorte, et console les hommes par ses paroles

C’est pour cela que ces « prophètes » se complaisent  dans un seul exercice la « parole de connaissance », ou ce qui y ressemble, car elle leur donne du prestige.

Exemple 7:

La « prophétie mondiale » ou « je tente ma chance »: si le malheur arrive dans le monde le jour dit il gagne du prestige, si il n’arrive pas il gagne du prestige car il appel à la prière pour empêcher le malheur.

Mais, au fond, pourquoi Dieu passerais-t-il par lui  ?

Conclusion:

La soif de prestige, de pouvoir et d’argent de ces « prophètes » est telle que la plupart des évangéliques finissent par penser qu’un prophète est quelqu’un qui donne des paroles de connaissance et prévois l’avenir: c’est complètement faux car ces deux pratiques sont en fait les plus faciles à copier par un esprit de divination rajouté a de la manipulation et ne sont qu’une petite partie du prophétisme.

Apocalypse 19.10►

le témoignage de Jésus est l’esprit de la prophétie

Jésus , le prophète des prophètes, dit et montre la volonté du Père: il pratique assez peu la « parole de connaissance » et annonce rarement l’avenir.

Fondamentalement il forme et équipe des disciples.

Les dégâts sont immenses car le rôle apostolique de fondation et construction d’église des prophètes au côté des apôtres finit par être oublié au profit de shows spectaculaires qui glorifient la domination.

Ephésiens 2.20►

Vous avez été édifiés sur le fondement des apôtres et prophètes, Jésus-Christ lui-même étant la pierre angulaire

 

Pourquoi les fausses idées sur Dieu ou sur le fonctionnement de l’église perdurent si longtemps.

Pourquoi les fausses idées sur Dieu ou sur le fonctionnement de l’église perdurent si longtemps.

Si vous avez fréquentés assez longtemps les églises évangéliques, vous avez sûrement été attristés par le nombre d’idées humaines qui remplacent peu à peu la volonté de Dieu.

Cela devient de plus en plus compliqué de justifier bibliquement ce qui s’y passe.

C’est ce que j’appel les « églises d’hommes » c’est à dire dirigés par « sagesse » humaine et non pas par le Saint-Esprit.

C’est très fréquent dans les églises non charismatique ( le raisonnement humain est partout, faute de mieux) mais cela peut évidemment aussi se rencontrer dans les églises charismatiques, le raisonnement du monde étant de plus en plus présent dans les églises évangéliques.

Hors l’objection entendue pour nier cette réalité est toujours la même: impossible, le Saint-Esprit nous protège des erreurs spirituels.

Oui, encore faut-il le laisser agir et c’est bien tout le problème.

Evidemment, la bible est assez claire sur la question du discernement spirituel:

Hébreux 5.14►

Mais la nourriture solide est pour les hommes faits, qui, grâce à l’habitude, ont le sens exercé à discerner le bien et le mal.

Ce qui nous montre bien que le discernement spirituel n’est pas automatique: il nécessite un entraînement et un apprentissage poussé.

Il est également très facile de brouiller le discernement spirituel par des manoeuvres psychologiques…..que vous reconnaîtrez facilement pour les avoir vues à l’oeuvre.

Par exemple comment ancrer un comportement absurde chez n’importe qui:

Le ressort psychologique est très puissant: la peur de se voir exclu du groupe.

Vous retrouverez avec tristesse ce même mécanisme dans la plupart des « rites d’accueil » d’église évangélique avec la phrase: « ici, il faut être d’accord avec tout pour rester ».

En 30 seconde le choix est clair: obéir à tout sans discuter ou partir.

Comme on le voit sur la vidéo, la très grande majorité va suivre et propager les pratiques de génération en génération, sans même se demander si c’est vraiment la volonté de Dieu, personne n’ayant envie de se voir rejeter.

La encore, la bible est claire

Ephésiens 5.21►

Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte de Christ,

C’est bien au Christ que nous devons obéir, c’est à dire au Saint-Esprit, et non pas aux hommes par la chair.

Est-ce que c’est la réalité dans nos vies d’église ?

Définitivement non, et c’est terrible.

Remettons-nous en Dieu, plongeons-nous dans la Parole et acceptons d’affronter les remises en question: Dieu a toujours une solution.

Quelle place pour la louange dans les cultes évangéliques ?

Quelle place pour la louange dans les cultes évangéliques ?

louangr

La photo ci-contre peut s’appliquer à la très grande majorité des églises évangéliques : vu du côté des spectateurs la vue est tout entière prise par des instruments de musique.

Est ce vraiment la volonté de Dieu ?

La théologie de la louange et son application pour l’église est en fait assez légère, Esaie 43.21 est beaucoup cité

Esaie 43.21►

J’ai formé pour moi ce peuple : ils raconteront ma louange ! 

Ce verset est surtout un rappel du cantique de louange chanté par Israel après le passage de la mer rouge

Exode 15.20-21►

Et Marie la prophétesse, soeur d’Aaron, prit en main le tambourin, et toutes les femmes s’avancèrent à sa suite avec des tambourins et avec des danses, et Marie répondait aux fils d’Israël : 
Chantez à l’Eternel, car il a été souverainement grand, 
Il a précipité dans la mer cheval et cavalier. 

David a eu également une grande influence dans la tradition israélienne de louange musicale ( donc relatif à l’ancien testament).

2 Chroniques 7.6►

Et les sacrificateurs se tenaient à leurs postes, et les Lévites de même, avec les instruments de musique [consacrés] à l’Eternel, que le roi David avait faits pour louer l’Eternel de ce que sa miséricorde dure à toujours, quand David célébrait [l’Eternel] par leur moyen. Et les sacrificateurs sonnaient des trompettes vis-à-vis d’eux, et tout Israël se tenait debout.

Dans le nouveau testament, la louange est clairement  indiquée  mais n’a pas la même importance.

Ephésiens 5.19►

vous entretenant par des psaumes, et des hymnes, et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant dans votre coeur au Seigneur

1 Corinthiens 14.26►

Quoi donc, frères ? Lorsque vous vous assemblez, chacun de vous a-t-il un psaume, a-t-il une instruction, a-t-il une révélation, a-t-il une langue, a-t-il une interprétation ? que tout se fasse pour l’édification.

Comme on le voit dans ce verset, la louange (le psaume) est citée dans une liste de 5 interventions personnelles et spontanées.

Et voilà le problème : pourquoi finalement  faire de la louange la plus grande partie du culte, au détriment des autres fonctionnements d’église ?

Dans les églises évangéliques modernes le culte est le seul moment de rencontre fraternel pour la très grande majorité des fidèles.

Comment voulez-vous nous « édifier les uns les autres » alors que le temps de culte se passe à chanter des textes préparés à l’avance ou écouter une prédication ?

Romains 12.6►

Or, ayant des dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, exerçons-les 

Comment exercer ses dons en chantant le même texte que son voisin ?

Très franchement, chaque « pierre vivante » peut parfaitement être absente ce jour là, tant qu’il en reste plusieurs pour chanter, cela ne fait aucune différence.

Matthieu 18.15

Et si ton frère pèche contre toi, va, reprends-le entre toi et lui seul ; s’il t’écoute, tu as gagné ton frère.

Aucun risque de pécher contre son frère puisque tout le monde fait la même chose le dimanche matin.

Ainsi la très grande place de la louange dans les églises évangélique finit par étouffer la vie d’église en la focalisant sur certains aspects au détriment d’autres.

Elle permet par contre de gérer facilement une communauté, ce qui est fonctionnel mais finalement peu biblique.

Le chant peut édifier mais doit rester à la place voulue par Dieu.